L’animal que l’on mange? L’animal de compagnie? Ces créations humaines déconnectées de nos écosystèmes, qui constituent aujourd’hui 97% de la masse terrestre des mammifères, et qui participent, comme toute activité humaine, au dépassement de nos limites planétaires? Ou bien la faune sauvage, ordinaire, la souris et le hérisson, la buse et le corbeau, le cloporte et la tégénaire velue, la pipistrelle et la mouche, le pou et le lombric? La nature est belle, mais on regarde ailleurs.

Il fallait beau et grand : c’étaient ses 800 ans,S’est dit l’homme d’ici. On va cramer du fioul.Et ils diront : whaou! le spectacle de mabouls!Une voix toussotera d’au-delà de la lune :Que me faites-vous là? Votre maison commune…

Sur les ondes belges et canadiennes, les provinces vivent leur quotidien dans la plus grande normalité sémantique. À l’inverse, en France, le terme surgit parfois, méprisant, anachronique, pour désigner le Pays et ses habitants à l’exception de ceux qui l’utilisent pour se distinguer eux-mêmes.

Il y a celle de la pluie, et celle des madeleines Et il y a aussi celle de la ferme

Et bla et bla…

C’est un homme, blanc, grand, mince, hétéro. Famille locale, aisée. Instruit, salarié, marié. Et même droitier!

Dans mon jardin bucolique, il y a un poulailler. Avec un coq accepté des voisins, et des fleurs autour. Dans mon jardin bucolique, d’adorables poussins sont nés à Pâques, dont l’un devenu coq à son tour. Et dans ce jardin bucolique, hier, j’ai tué mon premier poulet.

Vous êtes? « Je m’appelle David B. — Ah! B., comme les petits pois? — C’est ça. »